Depuis quelques années, la santé des personnes menstruées est enfin devenue un véritable sujet de préoccupation. Mais, on oublie trop souvent que nous ne sommes pas toustes égales.aux face aux règles. Connaissez-vous les difficultés rencontrées par les personnes grosses en ce qui concerne les menstruations ? Bien qu’elle soit une réalité pour beaucoup, la grossophobie menstruelle est encore loin d’être prise au sérieux.

C’est pourquoi j’ai choisi de traiter cette question aujourd’hui. Et parce que la marque So’Cup a toujours été contre la grossophobie, c’est tout naturellement qu’elle a accepté de sponsoriser cet article.

Je la remercie du fond du cœur pour son soutien qui me permet de mettre en lumière ce problème ô combien important, qu’il est urgent de prendre en considération.

Qu’est–ce que la grossophobie ?

La grossophobie, c’est un comportement hostile voire discriminant envers les personnes grosses en raison de leur corpulence. Aujourd’hui, ces personnes représentent environ 47% de la population française. Et malheureusement, la majorité d’entre elles sont victimes de grossophobie, qu’elle soit ordinaire ou systémique.

Comment se manifeste la grossophobie ?

La grossophobie est dite ordinaire (directe) lorsqu’elle se traduit par des comportements individuels néfastes (insultes, humiliations, violences, etc.). La grossophobie systémique est plus subtile, mais s’immisce plus facilement dans le quotidien à cause de notre société qui refuse de s’adapter et qui véhicule des stéréotypes négatifs.

  • Stigmatisation : Les personnes grosses sont considérées comme fainéantes et incapables de prendre soin de leur santé ou de se contrôler. Elles sont donc publiquement jugées et critiquées au quotidien pour cela.
  • Discrimination : L’accès aux espaces publics, à certains produits et services (emploi, logement, soins de santé) est plus compliqué pour elles.
  • Pression sociale : Les normes de beauté et les attentes sociétales en matière de poids créent des injonctions qui les poussent à changer leur apparence corporelle à tout prix.

La grossophobie a des conséquences profondes sur la santé et le bien-être de ces personnes. Elle peut affecter leur estime de soi, leur santé mentale, leurs habitudes de soins de santé et leur qualité de vie en général.

Lutter contre la grossophobie, ce n’est pas ignorer les préoccupations de santé

En France, les personnes grosses sont divisées en deux catégories : celles en surpoids et celles en obésité. À chaque fois, seule la masse corporelle est prise en compte. Or, on peut être gros.se et en bonne santé !

De plus, le surpoids ou l’obésité n’est pas toujours le résultat d’un mode de vie dit déséquilibré comme on aimerait nous le faire croire. Les causes peuvent être multiples et sont souvent bien plus profondes et complexes : facteurs génétiques, traumatismes, maladies… Si pour des raisons de santé, une personne grosse doit parfois perdre du poids, ce n’est pas systématique. Et utiliser la grossophobie comme un moyen de motiver le changement n’a de toute façon aucun sens.

Lutter contre la grossophobie va bien au-delà du simple fait d’encourager ou non l’obésité. Il s’agit avant tout de reconnaître que chaque individu a le droit au respect, à la dignité et à l’équité, indépendamment de son apparence physique. Promouvoir l’acceptation de la diversité corporelle, c’est permettre aux personnes grosses de vivre sans être soumises à des préjugés et à des traitements injustes.

grossophobie médicale

Être gros·se et avoir ses règles, la double peine

Le système patriarcal* dans lequel nous vivons a toujours tenté de contrôler le corps des femmes et des minorités. Les menstruations ont donc tout naturellement été utilisées comme moyen de maintenir et de renforcer les inégalités de genre.

*système social, culturel, économique et politique, dans lequel les hommes détiennent un pouvoir et une autorité prédominants.

De nombreuses institutions religieuses imprégnées de cette culture patriarcale ont ainsi véhiculé l’idée selon laquelle le sang menstruel serait sale et impur. Ces croyances, qui sont le résultat d’un manque d’éducation et de la volonté des hommes de conserver leurs privilèges, ont par conséquent mené à la stigmatisation et à la discrimination des personnes menstruées.

Comme vous pouvez vous en douter, les personnes grosses menstruées n’échappent pas au sexisme. Et ce sexisme est encore plus violent pour elles, en raison de la grossophobie ambiante !

Grossophobie médicale : quand une consultation gynécologique devient un enfer

Dans le milieu médical, le manque d’équipements adaptés (spéculum, table d’examen, fauteuil, etc.) est d’une inhumanité sans nom à laquelle sont constamment confrontées les gros·ses. Et à cela, il faut rajouter la cruauté dont font preuve de nombreux professionnels de santé.

De la négligence…

La stigmatisation des personnes grosses, perçues comme étant en moins bonne santé, influence directement la façon dont leurs symptômes menstruels sont traités par les médecins.

Des règles douloureuses, hémorragiques ou encore irrégulières ? Ces symptômes qui peuvent révéler des maladies graves comme l’endométriose, le SOPK ou même un cancer n’ont comme par magie plus qu’une seule cause : le gras. Et de ce fait, la perte de poids devient le seul remède possible.

Le fait de se focaliser excessivement sur le poids corporel au détriment d’autres aspects de la santé est tout simplement de la négligence médicale.

…à la maltraitance

Lors d’une consultation, les personnes en surpoids ou en obésité ont plus de (mal)chance d’avoir affaire à de la violence gynécologique.

Elles sont en effet fréquemment moquées, infantilisées, culpabilisées et humiliées par les soignants. Certains font même preuve de brutalité dans leurs gestes. Cela peut être involontaire car leur formation médicale ne prend jamais en compte les corps gros, mais ça n’excuse rien. D’autres n’hésitent pas à leur faire payer plus cher certains actes ou refusent carrément de les ausculter.

La présidente d’Allegro Fortissimo, rappelle cette fois où elle devait faire une échographie pelvienne et où le radiologue lui a demandé de s’introduire la sonde elle-même parce qu’il ne voulait pas « s’immiscer dans les couches de graisse ».

GRAND FORMAT. « Je ne me soigne plus à cause des médecins » : des patientes dénoncent la « grossophobie médicale » – Francetvinfo.fr
lutter contre la grossophobie menstruelle

La grossophobie médicale, quelles conséquences ?

L’alliance thérapeutique* inexistante ou brisée conduit de nombreuses personnes à arrêter tout suivi gynécologique. Faute de dépistage et de suivi, les personnes grosses sont plus facilement confrontées à un retard ou une erreur de diagnostic, mettant leur santé en péril.

*L’alliance thérapeutique est une relation de confiance (collaboration) que construisent un patient et son thérapeute dans le but de soigner/être soigné efficacement.

Quant aux comportements méprisants des médecins, ils viennent renforcer les sentiments de honte et de dépréciation que peuvent ressentir les personnes en surpoids. Cette grossophobie intériorisée peut alors causer de nombreux dégâts sur la santé mentale, qui se répercute inévitablement sur la santé physique (anxiété, dépression, TCA, etc.).

Grossophobie menstruelle : le cas des protections périodiques

Les règles, cela relève de la santé. Mais les protections menstruelles, c’est avant tout du business. Et c’est vrai que le but des fabricants de protections, c’est de vendre. Et pour vendre, il faut donner envie. Or, les personnes grosses ne rentrent pas dans les critères de beauté imposés par notre société. C’est pourquoi, elles ne sont jamais représentées dans les publicités.

On pourrait croire qu’elles restent néanmoins une cible pour les marques afin de les faire passer à la caisse. Mais il n’en est rien. Entre les produits non adaptés, les tailles limitées et les produits adaptés mais moins accessibles et plus couteux, les marques choisissent délibérément d’ignorer les besoins des personnes menstruées grosses.

Ce manque de choix impacte évidemment leur vie quotidienne. Quand elles n’en ont pas les moyens, elles doivent se rabattre sur des protections standards et les bricoler pour arriver à quelque chose. Il faut alors toute une organisation qui demande du temps, de l’énergie et de l’argent, pour un résultat souvent décevant : les protections sont inconfortables et inefficaces, créant alors des problèmes hygiéniques.

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Lutter contre la grossophobie menstruelle

Il est important de reconnaître que la grossophobie est un problème complexe et que les préjugés et discriminations liés à la morphologie ont un effet négatif sur la santé mentale et physique des personnes en surpoids ou en obésité.

Il n’y a pas une seule expérience de la grossophobie menstruelle mais plusieurs puisque chaque personne est unique. Écouter les personnes victimes de grossophobie et ne pas remettre en question leur vécu est donc essentiel.

Lutter contre la grossophobie nécessite un effort à la fois individuel et collectif pour promouvoir l’inclusion. Pour cela, il faut prendre le temps de s’éduquer pour ensuite sensibiliser les autres.

Ressources sur la grossophobie pour s’éduquer

  • Associations Gras Politique et Allegro Fortissimo
  • Ouvrages « Gros » n’est pas un gros mot de Daria Marx et Eva Perez-Bello, On ne naît pas grosse de Gabrielle Deydier, Grosse, et alors d’Edith Bernier et T’as un joli visage de Shérazade Leksir et Céline Segure.
  • Documentaires : Ma vie en gros de Daria Marx, Stéphanie Chevrier et Marie-Christine Gambart (disponibles sur Capuseen.com) et On achève bien les gros de Gabrielle Deydier, Laurent Follea et Valentine Oberti (disponible sur Arte.tv)
  • Podcasts : Matière Grasse par Gras Politique, Un podcast à soi – épisode Le gras est politique par Charlotte Bienaimé et Amphi 25 – épisode #9 Grossophobie : une discrimination omniprésente mais invisible par la Mission Égalité-Diversité de l’université Lyon 1.
  • Comptes instagram : @corpscools / @stopgrossophobie / @metauxlourds / @fatfriendlyasbl

Quelques actions de sensibilisation à mettre en place pour lutter contre la grossophobie

  • Soutenir les initiatives, les groupes et les organisations qui luttent contre la grossophobie et promeuvent l’acceptation de la diversité corporelle.
  • Organiser des ateliers, des conférences ou des discussions et demander à des personnes concernées d’intervenir.
  • Encourager les professionnels de santé à adopter un comportement bienveillant et non biaisé.
  • Utiliser les réseaux sociaux pour sensibiliser à la grossophobie et appeler au changement.
  • Boycotter les marques ouvertement grossophobes.

Ce qu’on attend des fabricants de protections menstruelles

Il est plus que temps pour les fabricants et marques de produits menstruels de promouvoir l’inclusivité.

Concrètement, nous demandons une meilleure représentation des corps gros (dans les campagnes publicitaires, sur les emballages, les réseaux sociaux, etc.) pour montrer que les expériences menstruelles ne sont pas limitées à une seule norme corporelle.

Nous souhaitons également qu’il y ait plus d’investissement dans la conception de produits pour que les personnes grosses aient enfin des protections menstruelles adaptées.

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So’Cup, la marque de culottes menstruelles accessible aux personnes grosses

La marque française So’Cup a toujours eu à cœur de représenter tous les corps et ça se voit ! Elle s’est donné pour mission de proposer des modèles à la fois fiables et confortables et met tout en œuvre pour concevoir des culottes menstruelles adaptées aux personnes faisant plus d’un 44. Sur son site et ses réseaux sociaux, la marque met clairement en avant de vrais mannequins grandes tailles et n’hésite pas à prendre la parole sur la grossophobie.

Les avantages de So’Cup

  • 2 types de protections externes (culottes et maillots de bain de règles)
  • Tailles allant jusqu’au 54/56 (3XL)
  • Coupes adaptées en fonction des tailles pour un maximum de confort
  • Tissus certifiés Oeko-Tex
  • Diversité de modèles (culotte, shorty, boxer, tanga)
  • Modèles spécifiques (culottes menstruelles détachables, sans coutures)
  • Différents types de flux (léger, moyen, abondant, très abondant/hémorragique)
  • Plusieurs gammes pour répondre à tous les budgets (prix à partir de 27.90€)

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