Ma définition de l’inclusivité

On pourrait dire que l’inclusivité, c’est le simple fait d’inclure tout le monde. Mais, il me semble important de ne pas se limiter à cette définition pour comprendre ce qu’est l’inclusivité.

Etre inclusif.ve, cela signifie que l’on ne se contente pas d’inclure les personnes qui font partie de ce que la société actuelle considère comme étant la norme. L’inclusivité c’est donc avant tout l’inclusion de toutes les personnes faisant partie de ce qu’on appelle les minorités.

Qui sont les minorités ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, quand on parle de « minorités », on ne parle pas d’un groupe de personnes inférieur en nombre. Mais bien d’un groupe de personnes inférieur en représentation et en droits. On dit également de ces personnes qu’elles sont marginalisées. Et c’est en effet la réalité. Mais elles ne le sont que parce que la société en a décidé ainsi, les jugeant hors-norme.

Parmi les minorités, on retrouve entre autres les personnes racisées, les personnes de la communauté LGBTQIA+ ou encore les personnes en situation de handicap.

Si la notion d’intégration avait pour but qu’une personne faisant partie des minorités s’adapte à la norme, la notion d’inclusivité va beaucoup plus loin. Avec l’inclusivité, l’objectif est de dépasser cette norme en exigeant de la société qu’elle s’ajuste aux individus et non l’inverse.

Pourquoi est–il important que les marques de culottes de règles soient inclusives ?

Même si les culottes menstruelles font avant tout partie du domaine de la santé, elles n’en restent pas moins des culottes. On peut donc les catégoriser aussi dans le secteur du textile et de l’habillement. C’est pourquoi j’ai choisi de parler plus globalement de l’inclusivité dans la mode.

La mode est un univers qui est particulièrement exclusif, et ce, depuis des années. Or, on le sait, la représentation est primordiale pour qu’une personne puisse s’identifier. Lorsqu’il n’y a pas de représentation, il y a exclusion et donc marginalisation.

Que ce soit à la télévision, dans les magazines ou sur les réseaux sociaux, quand une marque de mode ne s’adresse qu’à des personnes correspondant aux standards de beauté européens (âge, genre, couleur de peau, morphologie, etc.) – qui je le rappelle sont une construction de la société – elle renforce automatiquement les discriminations et contribue à l’oppression des minorités.

Et le marché des protections menstruelles n’est pas épargné ! Même s’il y a du mieux (représentation des personnes racisées), la visibilité des personnes menstruées grosses, trans, avec un handicap est loin d’être généralisée.

D’autant plus que ce manque d’inclusivité dans l’image de marque se confirme souvent au niveau de l’accessibilité de ses produits. Dans le cas des culottes menstruelles cela peut se traduire par peu de choix au niveau des tailles ou encore une absence de modèles non genrés.

Attention à l’Inclusive Washing

Il est vrai que les choses commencent à bouger, mais il est important de rester sur ses gardes. Car n’oublions pas, que ce soit la mode ou les protections menstruelles, cela reste du business. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. On peut faire du business en ayant de véritables engagements, et encore heureux ! Cependant, beaucoup de marques se servent de l’inclusivité comme argument marketing sans réelle implication, c’est ce qu’on appelle l’Inclusive Washing.

Cette technique marketing qui permet à une marque de valoriser son image sans aucune action tangible est loin d’être une nouveauté. On parle par exemple de pinkwashing lorsqu’une marque se sert de la communauté LGBTQIA+ pour vendre. Cette stratégie de communication est aussi utilisée pour mettre en avant d’autres valeurs comme l’éco-responsabilité avec le greenwashing (lorsqu’une marque prétend se soucier de l’écologie) ou encore l’authenticité d’une entreprise avec le craftwashing (lorsqu’une multinationale fait mine de faire de l’artisanat).

➔ Affirmer son inclusivité, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Il est nécessaire d’avoir des engagements concrets : une réelle représentation de la diversité, des produits adaptés et une éthique professionnelle (production sans exploitation, accessibilité des minorités à de hautes fonctions, égalité salariale, soutien à des associations, etc.).

5 critères pour reconnaître une marque inclusive

  1. Photos non retouchées
  2. Diversité des morphologies
  3. Représentation de toutes les ethnies
  4. Visibilité des personnes transgenres
  5. Représentation des personnes en situation de handicap

1. Photos non retouchées

Silhouette amincie, grain de peau affiné, poitrine gonflée, voilà les retouches que l’on retrouvait majoritairement dans les magazines de mode. Au-delà du manque de diversité, c’est aussi la tromperie qu’il était temps de dénoncer, puisque ces retouches n’étaient évidemment jamais mentionnées. En 2017, l’inscription « photographie retouchée » est devenue obligatoire sur tous les clichés à usage commercial (malheureusement celle-ci est souvent peu visible).

Grâce au mouvement bodypositive qui a permis de mettre la lumière sur ce problème, les marques sont aujourd’hui de plus en plus enclines à ne pas retoucher leurs photos et à montrer une réelle diversité.

C’est le cas des marques de culottes menstruelles inclusives comme Moodz, qui ont tout de suite compris qu’il était essentiel de représenter tous les corps et toutes les peaux. Cellulites, vergetures, cicatrices, acné, poils, toutes ces caractéristiques normales que les marques se sont évertuées à gommer refont enfin surface !

iconecoeurEn 2019, les instagrameuses françaises My Better Self et Douze Février ont lancé le hashtag et le compte #OnVeutduVrai pour lutter contre ces injonctions.

2. Diversité des morphologies

Les marques de mode et de protections menstruelles ont choisi de montrer et de cibler pendant des années un seul type de corps. Un idéal beauté standardisé qui n’a fait que renforcer le Body Shaming (le fait d’humilier une personne à cause d’une caractéristique physique) et notamment la grossophobie.

La grossophobie est l’ensemble des discriminations vécues par les personnes grosses en raison de leur apparence physique. Elle s’exprime dans tous les domaines de la vie : familial, intime, santé, professionnel, social.
Gras Politique (association féministe et queer anti grossophobie)

A cause de la grossophobie, de nombreuses personnes peinent à trouver des vêtements adaptés à leur morphologie. En France, on considère la taille 36 comme la norme. Or, on est bien loin de la réalité puisque cela ne concerne que moins de 10% des Français.es ! Sans oublier que d’une marque à une autre la grille des tailles change. On peut donc vite se retrouver avec des culottes de trois tailles différentes.

Pire encore, les protections menstruelles sont elles aussi peu accessibles aux personnes grosses comme l’explique @corpscool dans son post instagram dont je vous ai mis un extrait ci-dessus. Par manque de tailles disponibles, mais aussi parce qu’elles ne sont pas du tout adaptées à leur corps. Ceci étant dit, cela commence à changer, notamment depuis l’apparition des culottes de règles.

La marque Moodz propose des culottes menstruelles de la taille 32 à 52 qui sont véritablement conçues pour s’adapter à toutes les morphologies. Et pour représenter au mieux toutes les personnes menstruées, elle compte bien élargir son panel de tailles.

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3. Représentation de toutes les ethnies

Au-delà du corps, c’est aussi la suprématie de l’esthétique occidentale qui pose problème, puisqu’elle alimente le racisme. Même s’il y a eu une prise de conscience depuis le mouvement Black Lives Matter, les discriminations liées à l’origine et à la couleur de peau sont malheureusement toujours d’actualités.

En effet, le fait d’invisibiliser les personnes racisées, et pire encore, de dénigrer leur physique peut conduire à ce qu’on appelle le colorisme et le racisme intériorisé. C’est-à-dire que plus les personnes auront la peau foncée plus elles auront honte de leur apparence et feront tout pour se conformer aux standards de beauté européens (considérés comme la norme) et ainsi améliorer leur condition de vie.

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iconecoeurDécouvrez le podcast Kiffe ta race et le livre Kiffe ta race de Grace Ly et Rokhaya Diallo pour comprendre le racisme, se déconstruire et devenir allié.e de la lutte antiraciste.

Il faut bien comprendre que les biais racistes sont nourris par une mauvaise représentation et/ou un manque de représentation des personnes racisées (n’oublions pas les personnes qui portent le voile qui sont toujours les grandes absentes). C’est pourquoi nous avons besoin d’avoir des marques de culottes menstruelles qui font de la diversité la nouvelle norme.

Pendant des années les marques de lingerie ont créé des sous-vêtements soi-disant de couleur chair mais qui étaient en fait pour une seule nuance de peau, la peau blanche. Il faut que ça change.

La collection Supernudes de Moodz est composées de 6 modèles de 3 couleurs (almond, peanut et cocoa) pour s’accorder à toutes les carnations.

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4. Visibilité des personnes transgenres

La mode est un secteur qui perpétue depuis longtemps les stéréotypes de genre. Depuis l’enfance, on nous apprend que les vêtements sont genrés : le rose, les robes et les imprimés fleuris pour les filles d’un côté et de l’autre le bleu, les pantalons et les imprimés dinosaures pour les garçons. Des normes vestimentaires qui contribuent à renforcer le sexisme, la masculinité toxique mais aussi la transphobie.

Car contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, la société n’est pas binaire et le genre n’est ni plus ni moins qu’une construction sociale. Les personnes non binaires et transgenres peuvent donc difficilement s’identifier (quasi aucune représentation dans la mode traditionnelle) et trouver des vêtements et sous-vêtements qui leur conviennent.

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Et c’est encore plus dramatique quand on s’intéresse aux protections menstruelles, un autre secteur ultra genré qui ne fait qu’accentuer la dysphorie de genre. Car ne l’oublions pas, les règles ne sont pas qu’une affaire de femmes.

Il est donc temps de repenser la mode et le marché des protections menstruelles, qui sont je le rappelle des produits de première nécessité. C’est ce qu’a fait la marque Moodz en créant un boxer menstruel non genré et en lançant sa campagne « J’ai mes règles » qui met en valeur les personnes menstruées transgenres et non binaires.

5. Représentation des personnes en situation de handicap

Le handicap, qu’il soit visible ou non visible, est toujours très incompris dans notre société. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « validisme ». Dans la mode comme dans n’importe quel secteur, les personnes en situation de handicap ne sont jamais représentées et encore moins valorisées. Sans oublier le manque d’infrastructures et de produits adaptés qui plongent ces personnes dans une extrême solitude.

Et lorsque ces personnes ont leurs règles, elles sont alors confrontées à de nombreux obstacles comme les difficultés à trouver des protections efficaces, confortables, pratiques et faciles à utiliser. Car tout le monde ne peut pas se déshabiller et se rhabiller, rester dans la même position pour se changer, mettre en place ou retirer une protection simplement.

Aujourd’hui, il existe des culottes menstruelles détachables et des culottes menstruelles avec serviette interchangeable qui sont déjà des avancées pour les personnes menstruées en situation de handicap. Mais elles ne conviennent pas toujours, et des améliorations sont évidemment à apporter. C’est pourquoi il est important d’en parler afin que ce secteur se développe.

iconecoeurDécouvrez l’article de Kathryn Stone sur les les règles et le handicap disponible sur helloclue.
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Que faut–il penser des marques qui ne sont pas 100% inclusives ?

On a beau vouloir 100% d’inclusivité, ce n’est pas toujours possible tout de suite. Tout d’abord parce qu’on vit dans une société très normée et que la déconstruction prend du temps. Et on ne va pas se mentir, l’argent rentre également en jeu (je parle uniquement pour les petites entreprises éthiques et non les géants des protections menstruelles).

Comme je le disais plus haut, les culottes de règles c’est aussi un business (et il n’y a rien de mal à cela, je préfère donner mon argent à des entreprises sérieuses qui œuvrent pour notre bien-être qu’à des sociétés qui surfent seulement sur la vague). Mais la réalité c’est qu’il est parfois difficile pour les marques de développer des collections 100% inclusives.

Le cas des tailles est flagrant par exemple. En effet, il ne suffit pas d’agrandir un modèle pour ajouter des tailles. Il faut généralement faire appel à des modélistes pour retravailler les culottes. Ces modélistes ne sont pas forcément spécialisés, donc cela coûte cher. Il faut donc parfois attendre quelques années pour qu’une marque puisse lancer de nouvelles tailles.

Mais pour ce qui est des marques éthiques, qu’elles débutent ou non, je crois qu’il faut les soutenir pour qu’elles puissent évoluer plutôt que de leur tourner le dos.

Une marque comme Moodz, par exemple, a énormément évolué depuis sa création, et fait partie des marques françaises les plus inclusives que je connaisse. L’une des valeurs fondamentales de Moodz est de pouvoir représenter l’ensemble des personnes menstruées peu importe l’origine, la morphologie, l’âge, le handicap ou encore la religion. Cela n’aurait pas été possible sans le soutien de leur communauté.

Ce qui est important c’est d’avoir des marques qui soient honnêtes, des marques qui reconnaissent qu’elles ne sont pas 100% inclusives mais qui font de leur mieux pour le devenir.

D’autres raisons pour lesquelles j’adore la marque Moodz

  • La marque privilégie des tissus éco-responsables à 70% d’origine européenne (coton bio certifié GOTS, Tencel, fibre recyclée Lyon ECO).
  • La protection est ultra fine (absorbant monocouche).
  • Les produits sont fabriqués au Portugal pour allier éthique et accessibilité.
  • Il y a des modèles pour tous les flux, tous les genres et tous les goûts.
  • Les collaborateurices de Moodz sont rémunéré.es à leur juste valeur.
  • La marque est engagée auprès de plusieurs associations comme Care, La Maison des Femmes, En Avant Toutes et Acceptess-T.

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Illustration de couverture par la talentueuse Chloé Stem


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