Vous avez peur du gynéco au point de négliger votre santé ?
Que vous ayez 15, 20 ou 30 ans, que ce soit votre première consultation ou non, je sais à quel point on peut stresser à l’idée de mettre ne serait-ce qu’un seul pied dans un cabinet médical. Entre les violences gynéco, le malaise qu’on peut ressentir quand on se retrouve les quatre fers en l’air et la crainte de recevoir un diagnostic qui ne fait pas plaisir, on peut pas dire que ça donne envie de consulter.
Alors, pour éviter de cauchemarder et de finir par esquiver la chose, je vous propose de reprendre le contrôle avec des conseils concrets à mettre en place avant votre rendez-vous gynécologique !
SOMMAIRE
- Pourquoi préparer son rendez-vous ?
- 10 choses à faire avant un RDV gynéco
- Bien choisir son/sa gynécologue
- Se renseigner sur les examens
- Vérifier les informations pratiques
- Préparer son dossier médical
- Noter ses questions à l’avance
- Porter une tenue confortable
- Prévoir de quoi préserver son intimité
- Demander à se faire accompagner
- Connaître ses droits
- Trouver de quoi se détendre
- FAQ
Pourquoi préparer son RDV ?
Prendre le temps de se préparer, ça permet d’arriver avec plus d’assurance et donc de moins se laisser intimider par les professionnel·les de santé (qui ont parfois un ego surdimensionné et se sentent pousser des ailes au point de faire des remarques déplacées, voire carrément discriminantes 🙄).
C’est chez le/la gynécologue qu’on est généralement le plus vulnérable donc se préparer en amont permet de se sentir légitime dans ses limites et d’aborder le RDV avec davantage de sérénité.
10 choses à faire avant un rendez-vous gynéco
1. Bien choisir son/sa professionnel·les de santé
Première chose à savoir : vous n’êtes pas obligé·e d’être suivi par un·e gynécologue.
La plupart du temps, ce suivi peut se faire par votre médecin généraliste ou une sage-femme. C’est même souvent moins contraignant car ils et elles ont plus de disponibilités et sont souvent plus à l’écoute (si vous saviez comment j’aime ma sage-femme).
La confiance entre un·e professionel·le de santé et un·e patient·e est primordial donc ne négligez pas ce point. Si vous n’avez pas le feeling ou si vous vous sentez mal à l’aise, il ne faut pas hésiter à consulter d’autres médecins jusqu’à ce que vous trouviez quelqu’un qui vous écoute vraiment et respecte vos besoins (c’est un peu comme en amour).
Comment trouver le/la bon·ne gynécologue / médecin / sage-femme ?
- Privilégier le bouche-à-oreille
- Regardez les avis google
- Jetez un œil aux annuaires participatifs en ligne comme Gyn&Co ou Gras Politique
- Vérifiez les spécialisations (fertilité, contraception, endométriose, vulvodynie…) pour savoir si il ou elle est à même de répondre à vos attentes.
Un·e professionnel·le de santé bienveillant·e va :
- prendre le temps de tout vous expliquer
- vous interroger sur votre santé intime sans se mêler de votre vie privée
- vous laisser parler sans vous couper la parole
- répondre à vos questions sans vous juger
- vous proposer des examens, traitements sans jamais vous forcer
- respecter votre consentement tout au long de la consultation
- se préoccuper de vos ressentis pendant l’examen clinique
Je vous assure que ce genre de licornes existe 😉
2. Se renseigner sur les examens gynécologiques
Prenez un moment pour vous informer sur les examens que vous pourriez être amené·e à subir. Être au courant de ce qu’il se passe derrière la porte aide à réduire l’anxiété liée à l’inconnu (ne marche pas avec le dentiste).
Bonne nouvelle, je vous ai mâché le travail puisque j’ai décrypté pour vous les 14 examens gynécologiques les plus courants 👇
3. Vérifier les informations pratiques
Pour éviter les mauvaises surprises et vous organiser, assurez-vous d’avoir toutes les infos nécessaires avant de vous rendre à votre consultation gynécologique :
- le lieu exact du cabinet
- l’accessibilité
- les moyens de paiement acceptés
- les honoraires
- les papiers à apporter
- l’heure du RDV (et combien de minutes en avance vous devez arriver)
- la durée approximative (prévoir un peu plus large au cas où)
Si vous avez le moindre doute ou que vous avez des demandes particulières, appelez directement le cabinet (et priez pour que la secrétaire ait eu sa dose de café).
➜ Vous trouverez une FAQ plus bas qui pourra déjà répondre à certaines de vos interrogations (Est-ce que je peux consulter si j’ai mes règles ? Est-ce que je dois me raser avant le rdv ?…)
4. Préparer son dossier médical
Pour vous suivre au mieux, les médecins ont besoin de connaître votre parcours médical et vos antécédents familiaux (pas besoin de leur raconter votre premier bobo en tombant de vélo). Je vous conseille donc de créer un dossier complet afin de l’apporter le jour J.
Que mettre dans son dossier ?
- Antécédents familiaux (maladies génétiques, cancers hormonaux, troubles gynécologiques)
- Antécédents personnels (pathologies, opérations, hospitalisations, allergies)
- Historique gynécologique (règles, contraception, grossesses, IVG, infections)
- Médicaments et traitements en cours (y compris les compléments ou plantes médicinales)
- Résultats précédents (analyses, échographies, frottis, mammographies…)
N’hésitez pas à vous faire un petit pense-bête avec les infos récentes et les évènements les plus marquants pour aller à l’essentiel (hospitalisation, grossesse, moyen contraceptif, date des dernières règles, durée moyenne du cycle, etc.).

5. Noter ses questions à l’avance
Pour ne rien oublier et être sûr·e d’exprimer toutes vos préoccupations (on peut vite perdre ses moyens devant le/la gynécologue), notez toutes les questions que vous aimeriez poser, dans votre téléphone ou sur un papier (l’avantage du papier c’est que vous pouvez le donner directement au médecin), même celles qui peuvent sembler anodines. Je rappelle qu’il n’y a pas de questions bêtes !
6. Porter une tenue confortable
Optez pour des vêtements dans lesquels vous vous sentez à l’aise (surtout en bas) et que vous pouvez retirer facilement (la combi pilou pilou on oublie). Et pensez à prendre une protection menstruelle car certains actes (même indolores) peuvent entraîner quelques petits saignements.
7. Prévoir de quoi préserver son intimité
De plus en plus de gynécologues proposent de vous couvrir avec un morceau de papier, de drap ou un foulard. Malheureusement, beaucoup n’ont pas encore ce réflexe. Alors, si vous êtes pudique, pensez à mettre des vêtements que vous pouvez retirer sans vous retrouver totalement à poil ou qui vous permettent de ne pas trop vous dénuder (une jupe ou une robe). Vous pouvez aussi ramener votre propre foulard/paréo (c’est d’ailleurs une bonne façon de faire comprendre subtilement au médecin qu’il devrait faire pareil).
Sachez qu’il existe une culotte de gynécologie, la culotte Imagyne par Gynove. En réalité, c’est juste une culotte avec une fente au niveau de la vulve donc si vous touchez votre bille en couture, vous pouvez surement transformer vous-même vos sous-vêtements.
8. Demander à se faire accompagner
Si ça peut vous rassurer, demandez à un·e proche de vous accompagner. Choisissez quelqu’un en qui vous avez entièrement confiance, qui saura rester discret·e pendant la consultation ou faire office de porte-parole si vous êtes trop stressé·e et que vous avez du mal à vous imposer.
9. Connaître ses droits
Une consultation et un examen gynécologique sont des moments pendant lesquels vous avez le droit de poser des limites afin d’être respecté·e. Votre corps, vos limites, vos choix !
Ce que vous avez le droit de faire
- Consulter un·e gynécologue sans prévenir vos parents (si vous êtes mineur·e)
- Ne pas répondre à une question intrusive
- Dire non à un examen ou à un geste en particulier
- Exprimer votre inconfort ou une douleur
- Demander à stopper un examen (même en plein milieu)
- Ne pas prendre la prescription qu’on vous a donnée
- Demander un 2ème (3ème, 4ème, 5ème…) avis
- Changer de gynécologue autant de fois que vous voulez
Ce que le gynécologue n’a pas le droit de faire
- Ne pas prendre en compte votre gêne
- Vous toucher sans votre consentement
- Effectuer un acte sans protection (gants, préservatif, etc.)
- Réaliser un examen clinique sans raison médicale (toucher du clitoris ou toucher vaginal inutilement prolongé).
- Refuser un acte sans motif médical avéré
- Proférer des injures sexistes, racistes, transphobes…
- Faire des commentaires (ou avoir un comportement) à connotation sexuelle
- Vous humilier ou vous culpabiliser pour vos choix de vie ou par rapport à votre corps
- Vous imposer une contraception ou un traitement dont vous ne voulez pas
- Divulguer vos informations personnelles à d’autres sans votre accord
➜ N’hésitez pas à consulter la page Que faire en cas d’abus ? de Gyn&Co
Source : L’Observatoire Féministe des Violences Médicales / Boudet-Gizardin, N. (2023). Violences gynécologiques et obstétricales : comment restaurer la confiance réciproque entre patientes et professionnels de santé ? Journal du Droit de la Santé et de l’Assurance – Maladie (JDSAM) 37(2), 10-17.
10. Trouver de quoi se détendre
Quelques astuces pour éviter d’être au bord du malaise en passant la porte du cabinet
- Pratiquer une technique de relaxation : respiration, cohérence cardiaque, méditation guidée…
- Écouter de la musique apaisante (et garder ses écouteurs pendant la consult si c’est OK)
- Faire une activité qui fait du bien : lire, dessiner, tricoter…
- Aller marcher quelques minutes pour faire redescendre la pression
- Éviter les infos anxiogènes (bye bye les réseaux sociaux)
- Préparer un objet doudou à emporter (team la trentaine et un doudou)

5 médecines douces à tester pour se relaxer
- Phytothérapie et aromathérapie : certaines plantes comme la camomille, la verveine, la lavande, l’aubépine ou encore la passiflore sont réputées pour être anti-stress. Certaines sont à consommer sous forme de tisanes, gélules, macérats, gouttes et d’autres sont à utiliser sous forme d’huiles essentielles en diffusion, inhalation ou en application cutanée (bien lire les contre-indications).
- Hypnose : l’hypnose permet de modifier les schémas de pensée négatifs afin de mieux gérer les angoisses et les émotions envahissantes. Il suffit parfois d’une seule séance pour ressentir les effets bénéfiques et avec un peu de pratique, il est possible de pratiquer l’auto-hypnose.
- Sophrologie : cette technique combine exercices de respiration, de relaxation musculaire et de visualisation afin de relâcher les tensions et d’influencer positivement l’esprit. On peut commencer à ressentir les bienfaits de la sophrologie au bout de 2-3 séances mais il en faut généralement une dizaine pour surmonter un blocage plus profond.
- Yoga : le yoga est une discipline ancestrale qui utilise la posture physique, la respiration et la méditation pour apaiser le mental et retrouver une sensation de sérénité. C’est une pratique très accessible qui, une fois apprivoisée, permet de se détendre rapidement. En la pratiquant régulièrement, on gère aussi plus facilement les périodes de stress ou les situations difficiles.
- Shiatsu : cette pratique holistique japonaise vise à rééquilibrer l’énergie, le « Ki », en stimulant des points précis du corps grâce à des pressions des doigts et des mains. Elle aide à réduire et prévenir les tensions physiques et émotionnelles et à retrouver une sensation de bien-être général. Une seule séance peut déjà être bénéfique en cas de pic de stress, mais des séances rapprochées permettent d’avoir des effets plus durables.
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FAQ
Avant la visite en gynécologie
Comment s'habiller quand on va chez le/la gynécologue ?
Vous pouvez vous habiller comme vous le voulez du moment que vous êtes à l'aise. Si vous êtes très pudique, une robe ou une jupe vous permettront de préserver votre intimité car vous ne serez pas obligé·e de les retirer.
Dois-je uriner avant d'aller chez le/la gynécologue ?
Vous n'avez pas à vous forcer à faire pipi si vous n'en ressentez pas le besoin. En revanche, si vous avez envie, il vaut mieux y aller car une vessie pleine peut provoquer de l'inconfort.
Est-ce que je peux consulter un·e gynécologue si j'ai mes règles ?
Généralement les règles ne sont pas problématiques pour le suivi gynécologique. Je vous conseille quand même d'appeler le cabinet dès que vos règles sont là pour leur demander s'il faut reporter le rdv ou non. Si votre rdv est maintenu, évitez de porter une protection interne (tampon, cup) et privilégiez une protection externe (culotte menstruelle ou serviette) + une de rechange si vous utilisez une protection jetable.
Faut-il prendre une douche avant un rendez-vous chez le/la gynécologue ?
Vous n'avez pas besoin de faire une toilette intime ou de prendre une douche juste avant votre rdv. Mais, par respect pour le médecin, veillez à être propre (une douche le matin est suffisant). Ne faites surtout pas de douches vaginales et n'utilisez pas de lingettes/savons parfumés.
Dois-je m'épiler/me raser pour mon rdv chez le/la gynécologue ?
Non, c'est inutile.
Pendant la visite en gynécologie
Qui peut m'accompagner chez le/la gynécologue ?
En général, vous pouvez venir accompagné·e par la personne de votre choix, tant que le cabinet ou l’hôpital l’autorise.
Est-ce que je suis obligée de me déshabiller entièrement pour un examen gynécologique ?
Non, vous n’êtes jamais obligé·e de vous dénuder complètement. Si le médecin doit vous examiner en haut et en bas, cela peut être fait en deux temps pour que vous puissiez vous rhabiller entre les deux.
Que demande un·e gynécologue ?
Les sujets abordés pendant la visite sont généralement les suivants :
- Vos antécédents médicaux et chirurgicaux
- Vos antécédents familiaux
- Vos cycles menstruels : début, régularité, douleurs, saignements anormaux
- Vos symptômes actuels : douleurs, pertes inhabituelles, démangeaisons…
- Votre contraception et vos projets de grossesse si pertinents
- Vos allergies ou traitements en cours
L'examen des seins est-il systématique ?
Pas toujours. L’examen clinique des seins dépend du motif de la consultation et de votre âge.
Que se passe-t-il si je ne veux pas faire certains examens ?
Le médecin doit respecter votre consentement et donc ne jamais vous forcer. En revanche, il peut vous expliquer pourquoi c'est important et trouver des solutions pour vous rassurer.
Questions générales
Quand prendre rendez-vous chez le/la gynécologue ?
- Pendant l'adolescence au moment des premières règles pour comprendre ce qui se passe dans le corps
- Au moment des premiers rapports sexuels pour la contraception et les dépistages
- Vers l'âge de 25 ans pour le premier frottis
- Dès que vous avez des symptômes (douleurs, règles irrégulières, pertes inhabituelles, baisse de libido...)
- Dès que vous souhaitez parler de contraception ou de désir d'enfant
- Dans le cadre d'un suivi en cas de pathologie chronique, d'infertilité
Tous les combien faire un suivi gynécologique ?
En général, un suivi standard est recommandé tous les 1 à 3 ans. Si vous avez des problèmes particuliers ou des antécédents familiaux de maladies gynécologiques, des consultations plus fréquentes peuvent être nécessaires.
Est-ce que l’examen gynécologique peut être fait si je suis vierge ?
Oui, absolument. Être vierge ne vous empêche pas de consulter.
Combien coûte une consultation gynécologique ?
Il faut compter une trentaine/quarantaine d'euros chez un·e gynécologue, 25€ chez un médecin généraliste et une vingtaine d'euros chez une sage-femme (mais les tarifs varient selon le secteur et les actes pratiqués). Généralement la Sécu rembourse 70% et le reste est pris en charge par la mutuelle (sauf en cas de participation forfaitaire qui est souvent de l'ordre de 2€).
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